Amandes d'Alicante
Dans la belle région d’Alicante – la province, pas la ville – on zigzague entre les splendides vergers d’amandiers. L’amande se plaît bien ici, dans le climat méditerranéen tempéré. Nous avons pu assister à la récolte des amandes depuis le premier rang.
Amandes douces
Le spécialiste des amandes, Eduardo Llop, accueille Geert Van de Voorde et Christophe De Brauwer. Il leur fournit quelques explications indispensables avant de les entraîner dans le verger.
Eduardo : " L'amandier ressemble un peu à un pêcher, un abricotier ou un prunier. Il peut atteindre sept à dix mètres de haut et existe en deux variantes. "
" L’une porte des amandes amères, parfaites pour la fabrication d’huile d’amande. Celle-ci est utilisée comme arôme ou comme ingrédient en cosmétique. Mais ici, à Alicante, les fermiers essaient surtout de cultiver la variété douce. Celle-ci se déguste telle quelle, pelée, ou est utilisée dans différentes préparations. En Espagne on en fabrique du 'turron', une sorte de nougat rempli d’amandes. Un Noël sans 'turron', ce n’est pas vraiment Noël ! "
En coopérative, on est plus fort ensemble
Eduardo : " Notre premier arrêt est la coopérative Mañan S.C. La plupart des cultivateurs d’amandes sont membres d’une coopérative. Cela comporte plusieurs avantages. Ainsi, nous bénéficions de l’aide d’ingénieurs lors de la plantation. Ils étudient la culture et nous conseillent sur la race à planter.
Les fermiers plantent les amandiers en rangées en les séparant d’environ huit à dix mètres, afin que le tracteur puisse manoeuvrer facilement dans le verger. Après trois à quatre ans, les premières amandes seront récoltées, mais il faudra encore trois ou quatre ans avant que l’arbre fruitier arrive à son plein rendement.
De plus en plus de fermiers mettent en place un système d’irrigation. Leur production est sept à huit fois plus grande. ”
La récolte des amandes
Eduardo : " Quand la coque des amandes commence à se fendre, il est temps de les cueillir. Le parapluie du tracteur s’ouvre autour du tronc. Ensuite, le tracteur secoue le tout pendant cinq à dix secondes, et les amandes tombent dans le parapluie. "
"Là, elles sont débarrassées des brindilles, feuilles et éventuelles coques, avant d’atterrir dans le bac réservoir. En 30 secondes, le tracteur peut réaliser toute la cueillette d’un arbre, traiter les noix et se placer près d’un nouvel arbre. Cela reste impressionnant, de voir le tracteur et le parapluie à l’oeuvre ! ”
Briser les coques pour obtenir des amandes
Après notre visite chez Mañan S.C., nous nous rendons chez Almendras de la Mancha S.A., la société des frères Diego et Luis Piñero. Ils cassent, trient et emballent les noix.
Eduardo : " Quand les amandes ont séché pendant un certain temps (leur pourcentage d’humidité doit se situer en-dessous de huit pourcents), il est temps de les écosser, de les trier et de les emballer. "
" Une fois que la coque est brisée, les amandes apparaissent. Les noix portent encore une membrane brune. Celle-ci est comestible, mais pour certaines préparations, il faut des amandes blanches. On obtient celles-ci en traitant la petite peau brune à la vapeur pour la détacher de la noix et faire apparaître la chair blanche. "
" Les fermiers apportent leur récolte à la coopérative. Les amandes sont ensuite testées. Le responsable de la coopérative prend 250 g d’amandes au hasard, les casse au marteau, les ouvre et contrôle la qualité. Ces 250 g d’amandes déterminent le prix que le fermier recevra pour ses amandes. "